Pour la 3e et dernière année, des auteurs ont mené une collecte d'Histoires vraies dans 4 établissements pénitentiaires de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur auprès de jeunes étrangers (mineurs et majeurs, femmes et hommes, peu ou pas francophones).

Le mardi 18 décembre à 19h, l'Agence et l'association Histoires vraies de Méditerranée vous invitent à découvrir les propositions des auteurs-acteurs de ces "ateliers" : lectures, projections d'images, films d'animation, enregistrements sonores de textes... le tout mis en scène par Raphaël-France Kullmann. La Friche Belle de mai s'associe à cette soirée et ouvre sa salle Seita pour l'occasion. Attention, entrée libre dans la limite des places disponibles !


« Une histoire que tu ne racontes pas, ce n'est que ton histoire. Une histoire que tu partages, ça devient une vraie histoire. » Fetan, Toulon, 2016

Vous aurez ainsi l'occasion d'entendre les "histoires vraies" racontées par les personnes détenues, mises en voix, en animation vidéo ou en sons. Les duos d'auteurs et de traducteurs littéraires qui ont collecté, traduit, lu, écrit dans la langue d'origine (arabe, roumain, espagnol) ont permis aux personnes détenues de se raconter, de s'écouter, d'amadouer la langue française, d'écrire ou de dessiner un récit, une histoire de vie. Un recueil de ces histoires a été publié à la rentrée et remis à chaque participant.


Les auteurs-collecteurs :

  • Lisa Lugrin, auteur et dessinatrice de BD, et Mo Abbas, traducteur littéraire de l'arabe, sont intervenus à la maison d'arrêt de Luynes (quartier mineur).
  • Les auteurs Sylvain Prudhomme et Bruno Le Dantec au centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille.
  • Michel Bellier, auteur, et Lotfi Nia, traducteur littéraire de l'arabe, au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet.
  • Clément Xavier, auteur et dessinateur de BD, et Mo Abbas, traducteur littéraire de l'arabe, à l'établissement pénitentiaire pour mineurs de La Valentine à Marseille.


« On passe d'une langue à l'autre. On enjambe les syntaxes. Trop d'histoires, trop d'idées, pas assez d'une langue pour tout raconter (...) On a parcouru des milliers de kilomètres, on a vécu des tas d'histoires. Nous sommes faits de la matière des histoires. Tous. Nous sommes tous faits de cette même glaise. C'est pour ça que nous nous ressemblons. Ceux du dedans, ceux du dehors. Ceux qui attendent, ceux qui arrivent. Nous sommes de cette étoffe de légendes, de rumeurs, de contes de fées, d'histoires déformées, embellies. Nous ne sommes, tous, que des colporteurs d'histoires. »


Michel Bellier, écrivain-collecteur, Le Pontet, 2018

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