“Faisons du livre une grande cause nationale”

Il y a deux ans à Lyon, à l'occasion des Rencontres nationales de la Librairie, le SLF, la Fédération des Libraires en Région et l'association Libraires en Rhône-Alpes proposaient de nombreuses pistes d'accompagnement de la librairie indépendante (cf. Dazibao n°29). Le ministère de la Culture et de la Communication devrait rendre publiques les propositions étudiées, au Salon du Livre de Paris.

Pour sa part, Augustin Petit, libraire dans le Nord-Pas-de-Calais, vient de lancer un grand appel national pour la défense de la librairie et rappeler l'urgence dans laquelle se trouve cette profession. Plusieurs propositions ressortent de cet appel :
- Sur la TVA, pourquoi ne pas faire profiter le livre d'un taux exceptionnel de 2,1 % ? Et pourquoi pas d'un taux à 0 % au nom de l'exception culturelle ?
- Pour augmenter les marges, pourquoi ne pas passer à un taux de remise unique et identique pour tous de 38 % ?
- Pourquoi les livres scolaires et non scolaires sont-ils différenciés au regard de la loi ? Et pourquoi ne pas abolir ces différences à travers la loi sur le prix unique et celle sur le droit de prêt ?
- Pour soutenir la librairie, pourquoi ne pas mettre en place un fonds de garantie qui permettrait des emprunts au taux de 0 % ?
- Et pour rendre le champ concurrentiel moins important, pourquoi ne pas réserver la vente de livres aux seuls libraires ?

Mises à part les propositions irréalistes au regard du code du commerce et de la concurrence, certaines autres ont été relayées par des associations de libraires. Pour que ces idées avancent, Augustin Petit souhaite que tous les libraires puissent participer aux échanges qu'elles soulèvent et que s'organise un grand “symposium” qui permette de réunir une représentation citoyenne. Quelle place doit prendre la librarie dans nos sociétés ? Comment agir pour maintenir et développer le maillage des librairies sur nos territoires ?
Il en sera certainement question lors des Rencontres nationales de la Librairie qui se tiendront les 2 et 3 juin à Bordeaux. D'ores et déjà un site internet dédié permet de prendre part à la cause.