Jeune d'une vingtaine d'années, l'animation d'ateliers d'écriture n'a cessé de se développer. Son ancrage historique est pourtant ancien : Célestin Freinet et sa méthode de pédagogie active, le mouvement de l'Oulipo avec Raymond Queneau et Georges Pérec, Élisabeth Bing et plus proche de nous, François Bon.


Relayé et encouragé tant par le développement des activités culturelles à l'école et en bibliothèque, que par l'enracinement social de la culture dans les quartiers ou encore l'ouverture culturelle des grandes institutions hôpital et prison, l'atelier d'écriture a le vent en poupe.
Le véritable engouement du public - de tous types publics- et des professionnels pour la pratique ou l'organisation de cette activité illustre l'intérêt des uns et des autres à la fabrique de l'imaginaire, de la création, à l'expression de l'intime.
L'existence dans notre région de l'un des rares diplômes universitaires qui forme les animateurs en ateliers d'écriture explique le formidable vivier de professionnels en présence.
Cependant, la question de la formation interroge : faut-il être écrivain pour animer un atelier d'écriture ? l'écriture est-elle une pratique qui s'apprend, à l'instar des écoles anglo-saxonnes ?
En tout état de cause, sur le terrain, il y a ceux qui croient qu'il vaut mieux être écrivain qu'animateur d'atelier d'écriture (ou l'inverse), ceux qui travaillent dans un champ théorique ou créatif très spécifique, ceux qui travaillent avec des publics tout aussi spécifiques et ceux pour qui rien de tout cela n'a de sens.
Certains animateurs se définiront par leur appartenance à un courant théorique : Aleph ou GFEN, Oulipo ou Ciclop, Bing ou Bon ; d'autres encore par leur implication dans le champ social. D'autres encore argueront d'une motivation tout simplement économique.
Nombre d'entre eux parlent de déontologie, parce que l'écriture étant de l'ordre de l'intime, l'atelier (toujours collectif) peut tout aussi bien être réparateur que destructeur, et qu'il y a des précautions à prendre. Comme le souligne Anne Roche : “L'écriture est du domaine du ravage autant qu'elle peut l'être de la réparation, et l'animateur peut fort bien déclencher des phénomènes qu'il est incapable de maîtriser. L'atelier d'écriture, c'est de la dynamite.”*


Ce dossier n'a pas pour objectif de répondre à l'ensemble de ces problématiques, mais de tenter de brosser un état des lieux régional des pratiques, de recenser ce qui nous semble significatif et de vous aider à trouver des professionnels en adéquation à vos projets.
Au second semestre 2007, vous pourrez trouver sur le site Internet de l'Agence régionale du Livre l'annuaire Paca des animateurs d'ateliers d'écriture.

 

Sommaire :

  • Contribution d'une formatrice en écriture
  • Les ateliers d'écriture : l'approche de l'Éducation Nouvelle
  • Quelques données sur les animateurs d'ateliers d'écriture en PACA
  • Quelques structures d'animation d'atelier d'écriture en Paca
  • Paroles d'écrivains
  • Pourquoi organiser des ateliers d'écriture ?
  • Paroles d'écrivant
  • Conclusion

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*Actes des premières rencontres nationales des ateliers d'écriture, éditions Retz, 1993

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