CAOM : une porte ouverte sur le monde

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Le 9 décembre 2004, le Centre des archives d’outre-mer procédait à la mise en ligne du catalogue de ses fonds et inaugurait son nouveau site Internet : 38 km d’archives accessibles à la recherche en quelques clics !

Service délocalisé des Archives nationales créé en 1966, le Centre des archives d’outre-mer d’Aix-en-Provence (CAOM) a pour mission la conservation des archives de l’expansion coloniale française.

Héritier de trois siècles d’Histoire, il conserve deux grands ensembles au passé administratif et archivistique distinct : d’une part les archives des Ministères qui furent chargées du xviie au xxe siècle de l’empire colonial français, d’autre part celles des anciennes colonies et de l’Algérie transférées en France à leur indépendance. Le domaine de conservation ne se limite pas aux documents de l’administration : tous les documents publics ou privés qui contribuent à éclairer l’histoire des anciennes possessions françaises outre-mer peuvent intégrer les collections.

Les fonds conservés sont donc d’origine et de nature très diverses, sans unité géographique ni même administrative : archives métropolitaines et locales, archives officielles de la présence et de l’expansion françaises, mais aussi archives d’administrateurs, de simples particuliers, archives économiques, photographies.
Fonds différents car l’administration en Inde n’était pas la même que celle de l’Algérie ou de l’Indochine, fonds incomplets puisque n’ont été rapatriées que les archives de souveraineté et non de gestion. Mais tous montrent les multiples aspects de la présence Française outre-mer, de l’occupation simple à la conquête, et des rapports entre français et populations locales. Le territoire couvert va des Antilles aux Mascareignes, du continent américain à l’Afrique, de l’Asie à l’Océanie.
Aujourd’hui, le Centre conserve 38 kilomètres d’archives et accueille chaque année plus de 2 000 lecteurs, fréquentation qui a doublé en cinq ans.

Lieu de recherche sur l’histoire de la colonisation et des décolonisations, mais aussi sur l’histoire des pays dont il conserve une partie des sources, le CAOM oeuvre également à la mise en valeur de ses fonds : plusieurs expositions ont vu le jour au Centre depuis 1996, date de son agrandissement.
La prochaine aura lieu en mars 2005 et célébrera la mémoire de Félix Eboué. Ancien Gouverneur général de l’Afrique équatoriale française, il fut un compagnon de la première heure du Général de Gaulle en août 1940 pour avoir eu la hardiesse de dérober le Tchad à la convoitise des nazis, et lui faire rallier la France libre.

Toujours dans le souci d’une meilleure diffusion de la connaissance, le CAOM inaugurait son nouveau site Internet le 9 décembre dernier, et fêtait la mise en ligne de l’état général des fonds, porte d’accès à l’ensemble des ressources conservées : possibilité d’accéder aux outils de recherche, de consulter des inventaires détaillés et de connaître les prochaines évolutions… car cette déjà grande base de données ne va cesser de s’enrichir au cours des prochaines années !
Sont ainsi programmés un accroissement du nombre d’inventaires détaillés disponibles, un projet de mise en ligne des catalogues de la bibliothèque du CAOM, et l’accès à des images numérisées de documents.
Vous l’aurez compris : le CAOM recèle de véritables trésors appartenant à notre mémoire collective. Il n’est pas nécessaire d’être étudiant ou futur voyageur pour visiter son site ou pour se rendre un moment dans sa salle de lecture !