Edmond Baudoin dans Dazibao
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Edmond Baudouin, né à Nice en 1942, a taillé sa renommée à coup de traits noirs : “Ce qui est magique, c’est le trait blanc qui apparaît entre les deux traits noirs. J’ai un début de maîtrise du premier trait mais pas de maîtrise du tout du trait blanc. A chaque fois, c’est comme une promenade dont je ne connais pas la suite.”
Récompensée par trois Alph’art à Angoulême, l’œuvre très personnelle d’Edmond Baudouin fait l’économie des mots, et non des émotions. Les vies simples comme celle du grand-père, l’enfance avec son frère Piero, les paysages de l’arrière pays niçois où il séjourne régulièrement, les chemins, sont les thèmes à la profondeur tranquille qui assurent à son œuvre une permanence de la poésie.
La reconnaissance de son talent doit beaucoup à l’accompagnement précieux des éditions Futuropolis dans un premier temps (une quinzaine de livres) et de l’Association ensuite (une dizaine de titres au catalogue).
Hormis la bande dessinée, Edmond Baudouin a illustré deux albums pour le Seuil Jeunesse, des textes littéraires essentiellement pour la collection Futuropolis-Gallimard (Lautréamont, Genet, Pasolini, Le Clézio, Ben Jelloun), ainsi que des couvertures de romans de René Frégni (en Folio). Cette même ouverture le mène à collaborer depuis 1993 avec l’éditeur Kodansha au Japon et à enseigner le dessin, comme à l’Université du Québec (2000-2003).
Ours publié dans Dazibao 1 (printemps 2004).