3 questions à... Michel Maisonneuve

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Un auteur, trois questions : l’Agencevous propose de découvrir régulièrement des écrivains, illustrateurs, traducteurs… qui vivent et travaillent en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Né à Marseille en 1953, Michel Maisonneuve vit sur les rives de l’étang de Berre. Il a exercé divers métiers (ouvrier de nettoyage, musicien, moniteur-éducateur) avant de devenir journaliste pour la presse locale.
Depuis quelques années, il écrit aussi des romans, principalement édités par Gaïa. Se définissant comme un conteur d’histoires, il touche à tout : aventures sur fonds d’Antiquité avec Le Périple d’Arios (2004) ou histoire du premier Arlequin avec L’Histrion du diable (2015). Mais son domaine de prédilection reste le roman policier : Le Chien tchétchène (2005), Le Privé (2006), Un génie de banlieue (2008)…

Quelle est votre actualité ou projet en cours ?

Après avoir clos la trilogie de l’enquêteur Dachi El-Ahmed avecLes tigres ne crachent pas le morceau en 2017, dans la veine du polar humoristique, il y a eu la parution de Une vieille colère, en avril 2019. Un roman qui évoque les relations entre un adolescent et son grand-père, et la découverte, par le jeune homme, d’un secret renvoyant aux années noires de l’Italie mussolinienne. Je viens de terminer une pièce de théâtre humoristique, La Page crevée. Deux projets pour les mois à venir : reprendre le personnage d’Arlecchino, qui était au centre d’un précédent roman, et aborder l’époque des troubadours dans un récit historique, un sujet qui me tient à cœur depuis longtemps.

 

Quel livre vous a marqué quand vous étiez enfant ? Et pourquoi ?

Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier. C’est une découverte que j’ai faite un jour, en fouillant un tiroir chez mes grands-parents. C’était un grand livre à couverture cartonnée, dont chaque chapitre s’ouvrait par un dessin à la plume. Un objet magnifique et une plongée dans un récit que je n’avais plus envie de quitter. Je crois qu’il est la racine de mon amour pour les livres.

 

Le livre que vous offrez le plus souvent ? Et pourquoi ?

Il y en a plusieurs. Je citerais en vrac : Un privé à Babylone de Richard Brautigan ; Les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar ; les bouquins de Jean-Claude Ameisen, qui pour moi font œuvre de salubrité publique en donnant de l’humanité une vision qui nous sort de la désespérance ambiante ; L’Usage du monde de Nicolas Bouvier ; Si par une nuit d’hiver, un voyageur… d’Italo Calvino ; L’Horloger de Saint-Paul de Simenon… Tant de merveilles ! Des livres pour réapprendre à aimer l’humain, pour redécouvrir la puissance du rêve et la vraie nature du réel.