Connaître et défendre ses droits en tant qu’auteur jeunesse

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La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse a créé un outil à consulter et à alimenter pour accompagner au mieux ses membres dans la négociation de leurs contrats.

L’association, qui a vu le jour il y a presque 50 ans, veille à la défense des droits et du statut de ses 1 400 adhérents dont le statut particulier implique souvent une navigation en eaux troubles. Elle a ainsi publié cet hiver un « baromètre du contrat jeunesse », dans l’objectif de mettre en lumière certaines pratiques mises en œuvre par les maisons d’édition. Construit à l’aide des données récoltées auprès des « Chartistes » lors d’une étude menée de mai à juillet 2024, ce document de travail a vocation à se transformer au gré des nouveaux chiffres qu’ajouteront les contributeurs au fil du temps. Il leur permettra ainsi de se « situer » dans le cadre d’une négociation, selon sa propre situation mais aussi celle de l’éditeur concerné.

Les 700 réponses des 219 primo-répondants ont permis la première publication d’un livret qui aborde les trois points principaux du contrat d’édition. Ce petit guide a été distribué fin 2024 aux auteurs présents lors du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis.

Le montant de l’à-valoir
Il s’agit bien souvent de la seule « rémunération » versée, et il est donc primordial de bien le négocier.
Le baromètre permet d’obtenir une moyenne des à-valoir perçus pour différents types d’ouvrages jeunesse, mais donne aussi des chiffres plus précis selon les professions.

Le pourcentage de droits d’auteur
Celui-ci constitue la part du prix hors taxes du livre qui revient à l’écrivain/illustrateur. Avec un taux de 10 % sur un livre vendu 10 euros hors taxe, l’auteur touche 1 euro par exemplaire vendu. Dans l’édition jeunesse française, la moyenne s’établit plutôt autour de 5,5 %. Certains secteurs, comme celui du young adult, sont mieux lotis que d’autres à ce sujet. Il est à noter également que ce pourcentage détermine la vitesse à laquelle l’à-valoir est remboursé à la maison d’édition.

Les paliers
Ils constituent le seuil de ventes à partir duquel le pourcentage de droits d’auteur sera plus élevé. Là encore, les disparités entre secteurs sont présentes : il n’y a souvent pas de paliers négociés pour les albums (43 % dans ce cas) ou les ouvrages documentaires (50 %), là où pour le roman young adult 61 % des contrats en comptent deux.