Covid-19 : la lecture publique peine à se relever

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Maintenus ouverts pour la grande majorité, les établissements de lecture publique ont subi l’instauration de procédures complexes pendant la crise : passe sanitaire, passe vaccinal, jauge, circulation modifiée… À chaque parution de décret, les programmations et services ont dû être adaptés, ce qui a impacté le quotidien des professionnels.

Pilotée par le ministère de la Culture, une enquête flash a été conduite du 31 janvier au 15 février 2022, avec l’appui notamment des associations de professionnels du secteur et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Un questionnaire a été adressé à un échantillon d’établissements territoriaux et universitaires, ainsi qu’à la Bibliothèque nationale de France, la Bibliothèque publique d’information et la bibliothèque des Sciences et de l’Industrie, soit 1 211 bibliothèques.

Baisse de 50 % de la fréquentation en 2020

Publiés en avril, les résultats sont sans appel :

  • Une fréquentation en chute libre en 2020, divisée par deux en moyenne, et plus spécifiquement pour les grands établissements. Avec l’allègement des restrictions des déplacements, une reprise s’opère en 2021, sans retrouver les chiffres de fréquentation de 2019.
  • Un temps supplémentaire de travail pour les agents lors de l’application du passe sanitaire, sans restreindre les horaires d’ouverture pour la majorité des bibliothèques.
  • Des inscriptions et des prêts qui baissent fortement ; des actions culturelles réduites de moitié à l’image du public.

Cependant, si l’activité physique des bibliothèques a baissé, le nombre de propositions numériques ont démontré « un dynamisme particulièrement remarquable » et une adaptation des équipes.