La sélection du Prix littéraire 2023 des lycéens et apprentis !

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Composée de 5 romans et 5 bandes dessinées, la sélection du Prix littéraire 2023 des lycéens et apprentis de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur a été établie avant l’été par le comité de sélection et l’ensemble des enseignants et professionnels engagés dans le dispositif. Piloté par l’Agence régionale du Livre, ce comité réunit une vingtaine de libraires, bibliothécaires, professeurs et partenaires du Prix littéraire d’octobre à avril.

Les titres choisis sont parus courant 2021 (1re édition en langue française), et après des années de covid contraignantes, on retrouve des titres traduits.

« Élaborer cette sélection est un travail passionnant. L’objectif est de fabriquer des lecteurs, de leur donner matière à réflexion et les faire grandir. Il s’agit également de faire découvrir aux lycéens et apprentis des livres vers lesquels ils n’iraient pas tout seuls, de leur proposer une diversité de niveaux de lecture, de thèmes, de graphismes et de narration, ce qui est ambitieux avec 5 livres par catégorie ! », explique Élise Deblaise, responsable du Prix.

Cette année, 26 établissements (lycées et CFA) et deux maisons d’arrêt y participent, ainsi que 27 librairies et 22 bibliothèques grâce aux partenariats de proximité. Quelque 1 000 jurés auront ainsi la chance de rencontrer plusieurs auteurs dont un de chaque catégorie dans leur propre établissement : « C’est un jeu de questions-réponses pour lequel les élèves préparent beaucoup de choses : lectures, dessins, mises en voix… une façon de s’emparer du texte et d’accueillir au mieux les auteurs. Cela donne des moments assez forts. »

Découvrir le site du Prix littéraire

Catégorie Roman

La sélection roman du Prix 2023.

Bel abîme, de Yamen Manaï (Elizad)
« Un très beau livre, court, percutant. Le cri de rage d’un jeune adolescent contre son père et la société tunisienne, qui exprime sa révolte en s’adressant tour à tour à un avocat et un psychiatre. »

Blizzard, de Marie Vingtras (L’Olivier)
« En plein Alaska, une femme se promène avec un enfant quand le blizzard se lève. Le temps qu’elle tourne la tête l’enfant a disparu. Qui sont-ils ? En courts chapitres, la recherche de cet enfant dessine en creux l’environnement et les personnes qui gravitent autour de lui. »

Les Dents de lait, d’Helene Bukowski (Gallmeister)
« Le climat s’est terriblement réchauffé. Une partie de la population a disparu, les survivants vivent coupés du monde. La jeune Skalde découvre une fillette rousse à proximité de la maison où elle vit seule avec sa mère. La livreront-elles à la vindicte ou vont-elles la protéger ? »

Maritimes, de Sylvie Tanette (Grasset)
« La vie est paisible sur ce petit îlot de pêcheurs. Sagesse simple et intelligence du cœur, créatures bienveillantes et poésie. Au loin pourtant, sur le continent, gronde la dictature. Un jeune homme débarque un jour et s’installe, aussitôt adopté par la poignée d’habitants. Qu’est-il venu faire ici ? »

Ultramarins, de Mariette Navarro (Quidam)
« Contre toute attente, la commandante d’un cargo accepte d’arrêter les machines au beau milieu de l’Atlantique afin que l’équipage s’offre un petit bain. L’euphorie s’empare des hommes, puis un vertige. 21 remontent à bord, seulement 20 étaient descendus… Le mystère commence. »

Catégorie Bande-dessinée

La sélection BD du Prix 2023.

Écoute, jolie Marcia, de Marcello Quintanilha (çà et là)
« Marcia vit dans une favela. Infirmière et mère courage, elle essaie avec son compagnon de cadrer sa fille et de l’extraire de la pègre locale. Le danger guette à chaque instant. La couleur dessine personnages et décors dans un procédé original. »

Jours de sable, d’Aimée de Jongh (Dargaud)
« États-Unis dans les années 1930, l’histoire se déroule dans la région du Dust Bowl. D’énormes tempêtes de poussière poussent une partie la population à fuir vers la Californie. Un jeune reporter photographe est envoyé sur place pour témoigner de la situation ; petit à petit, il se prend d’amitié pour les familles qui n’ont pas su où se réfugier. »

Le grand vide, de Léa Murawiec (éd. 2024)
« Avec un graphisme extrêmement moderne, l’album nous plonge dans un univers où pour exister, il faut avoir une visibilité. Les personnes dépensent des fortunes pour que leur nom apparaisse dans le plus grand nombre d’endroits possibles. L’héroïne, qui souffre déjà de trop d’anonymat, se retrouve en concurrence avec une homonyme super star… »

Le Spectateur, de Théo Grosjean (Soleil)
« Le protagoniste nous raconte son histoire à travers ses propres yeux. Il n’est pas muet mais totalement mutique, et nous montre ce qu’il vit et ce qu’il voit. Il raconte sa vie où la différence n’est pas acceptée. La BD est entièrement en noir et bleu. »

Lisa et Mohamed : une étudiante, un harki, un secret, de Julien Frey & Mayalen Goust (Futuropolis)
« Lisa est étudiante en histoire, à la recherche d’un logement. Un copain lui propose une chambre chez son grincheux de père. Petit à petit, elle apprivoise le vieil homme. Un dialogue s’instaure entre eux, notamment autour du passé de harki de Mohamed. C’est une belle façon, très douce, d’aborder le thème de la guerre l’Algérie. »