La Marelle investit la villa Deroze

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L’association La Marelle ouvre un nouveau lieu de résidences et d’actions littéraires pluridisciplinaires sur les hauteurs de La Ciotat. Elle s’associe aux commissaires d’exposition Barbara Satre, codirectrice de la Galerie Béa-Ba et Romain Mathieu, critique à Art press.

Site exceptionnel du quartier Saint-Loup, la villa Deroze arbore un immense parc parsemé d’oliviers, de pins et de sculptures anthropomorphes qui témoignent de la vitalité artistique passée de cette maison.

Le propriétaire Gilbert Deroze, docteur en pharmacie et amoureux des arts, débute sa vie d’artiste dans les années soixante, à la fois peintre, sculpteur et musicien. Son activité de plasticien le relie aux paysages de La Ciotat et ses sculptures constituent un groupe conséquent de figures, de nus et de têtes inspirées par l’iconographie de style primitif dont un grand nombre sont visibles dans son atelier et dans le parc. Son engagement politique (adjoint au maire en 1947) et son ouverture artistique lui donneront envie d’accueillir chez lui des personnalités comme Daniel Guérin, écrivain révolutionnaire français, historien et critique d’art, aussi Chester Himes, Paul Célan ou encore André Schwarz-Bart qui y travaillera son œuvre phare, Le Dernier des Justes.

En confiant cette maison à La Marelle, sa fille Danièle Deroze souhaite conserver l’histoire et l’esprit du lieu.

Un espace qui se veut donc ouvert aux différents champs de création avec des résidences et des projets pluridisciplinaires, croisant littérature, arts visuels, architecture ou composition musicale. La villa sera bientôt en capacité d’accueillir simultanément et de façon permanente plusieurs résidents (3 à 4 logements possibles, 2 ateliers, un bureau, une bibliothèque, des espaces de vie communs), et donc plusieurs projets.

Des résidences de plusieurs natures

Des appels à projets permettront d’assurer une programmation ouverte et exigeante et de découvrir de nouveaux talents.
Des jurys spécifiques seront constitués avec des personnalités et des professionnels (théoriciens, conservateurs, commissaires d’expositions, éditeurs, artistes et auteurs renommés). Le lauréat sera récompensé par la mise à disposition d’un espace de travail, et la publication d’un texte, ou une exposition.
Plusieurs types d’accueil seront possibles avec des durées, des conditions et des objectifs différents :

Résidences de création

  • Résidences « classiques » : projet libre de création contemporaine, pour un à trois mois.
  • Résidences croisées : des créateurs se rencontrent et travaillent autour d’un même projet, afin de favoriser les circulations des pratiques et la convergence des arts.
  • Résidences de travail : mise à disposition d’un espace et accompagnement professionnel.
  • Mini-résidences : accueil de 1 ou 2 semaines, pour répondre à un besoin de soutien logistique ou d’aide technique ponctuel : une recherche, la rencontre de partenaires locaux, la préparation d’une exposition…
  • Résidences filées : des résidences au long cours (6 mois, 1 an…), ne nécessitant pas d’hébergement mais des espaces momentanés de travail, d’échange ou de diffusion.

Résidences de formation

  • Sorties d’école : dans le cadre du développement d’un 3e cycle de doctorat en art et en lien avec les établissements scolaires du grand Sud-Est, courts séjours (1 mois) répétés durant les 3 années du cursus, afin de favoriser la recherche et l’insertion professionnelle d’un jeune artiste. En partenariat avec le réseau École(s) du Sud .
  • Réalisation professionnelle : en lien avec des formations universitaires (master d’écriture créative, musicologie, médiation culturelle…) ou des écoles type ERAC ou FEMIS, réalisation d’un premier projet professionnel (écriture d’un livre, d’un scénario, mise en scène d’un spectacle…).

L’alliance de La Marelle avec Barbara Satre, codirectrice de la Galerie Béa-Ba (Marseille) et Romain Mathieu, critique à Art press,par delà les spécialités de chacune de ces structures, leurs savoir-faire et leurs réseaux professionnels, permettra de créer un lieu vivant de création. Il s’agit maintenant de réaliser une programmation en collaboration, capable de garantir la diversité des pratiques et des expressions. Tous espèrent que les travaux de remise en état (embelissement, mise aux normes) seront terminés pour son ouverture au printemps.