Les imaginaires à l'honneur chez Drakoo

En projet depuis déjà quelques années, les éditions Drakoo naissent en 2019 de la passion commune de deux amis pour la bande dessinée et le monde de l’imaginaire : « Avec l’arrêt de la revue Lanfeust Mag, que nous avons développée ici au studio, j’avais un peu de temps, j’ai donc accepté la proposition d’Olivier Sulpice de monter une maison d’édition autour des imaginaires », raconte Christophe Arleston.
Fantasy, fantastique, science-fiction, steampunk, merveilleux… Le catalogue des éditions Drakoo compte de nombreux genres littéraires hybrides, qui ont pour point commun d’avoir une touche d’irréel.

« Faire des livres qu’on aimerait lire »

Avec leurs expériences respectives d’auteur et d’éditeur, Christophe Arleston et Olivier Sulpice ont fait le choix d’une ligne éditoriale diversifiée avec des albums capables de toucher un large public.

Leurs ouvrages ne sont pas organisés en collection : « Nous avons différents formats qui s’adressent à différents types de publics. Les collections ont un aspect limitatif, nous préférons défendre chaque bande dessinée indépendamment », explique Christophe Arleston. « En tant que scénariste, je sais que dès qu’on veut cibler un public, on tombe souvent à côté. Il n’y a qu’une seule règle dans l’édition : faire des livres qu’on aurait envie de lire et auxquels on croit ».

Les éditions Drakoo comptent une dizaine de titres à leur catalogue, disponibles dans toutes les librairies, dont la distribution est effectuée par Hachette et la diffusion par Bamboo. Une communauté de lecteurs les suit déjà sur leur  site internet et leurs comptes Facebook et Instagram.

Des scénarios de BD écrits par des auteurs de romans

Autre pari du duo d’éditeurs : faire appel à des auteurs de romans, n’ayant pas d’expérience en bande dessinée, pour l’écriture de scénario. Pour l’album Les Artilleuses, le binôme Pierre Pevel (scénario) et Étienne Willem (dessins) transporte le public dans un Paris fantastique au coeur des années 1920. Le premier, auteur de romans fantasy, n’avait jamais écrit de scénario auparavant.

« C’est une nouvelle génération d’écrivains, issus du polar, de la fantasy ou de la science-fiction, qui n’ont pas de mépris pour le genre de la bande dessinée. Ils sont ravis de pouvoir s’y essayer et ils construisent de très bons récits. Nous avons aussi des scénaristes reconnus comme Serge Le Tendre (La Quête de l’oiseau du temps) » précise Christophe Arleston.

Pour les dessinateurs, quelques nouveaux noms sont aussi apparus. Christophe Arleston prépare d’ailleurs une bande dessinée avec Mini Ludvin, illustratrice jeunesse. « C’est une nouvelle dessinatrice qui a beaucoup de talent et un très bon sens de la narration ».
L’éditeur et scénariste fait profiter les nouvelles recrues de son oeil exercé et critique : « Je suis en dialogue permanent avec les auteurs dès le scénario, je veux être un partenaire pour eux. Parfois ils ont simplement besoin d’être mis en confiance et qu’on leur réexplique quelques bases de la bande dessinée. »

Un état d’esprit familial

Avec le report des parutions prévues en 2020, Drakoo espère que son catalogue atteindra une vingtaine, voire une trentaine d’albums en 2021. Et cela ne devrait qu’augmenter car de plus en plus d’auteurs sollicitent la maison d’édition. « Petit à petit on a construit une équipe solide de scénaristes et de dessinateurs, comme une colonne vertébrale, avec un état d’esprit particulier. On est une petite famille » conclut l’éditeur.

Le catalogue des éditions Drakoo compte une dizaine de titres.