Ressources électroniques en ligne

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CAREL

Quelques bibliothèques commencent à faire le choix de s’abonner à des ressources en ligne payantes. La gestion de ce support nécessite de nouvelles compétences et un travail coopératif dans ce domaine est devenu fort utile. Carel est né de ce constat.

Selon les statistiques de la Direction du Livre et de la Lecture, en 2001, plus de 1 000 établissements proposaient un accès internet à leurs usagers. En juin 2002, la BPI, répondant au souhait de la DLL, a initié un travail sur l’acquisition de ressources électroniques payantes.

Un groupe de travail s’est constitué avec la collaboration de l’ADDNB, l’ADBGV, l’ABF, La Joie par les livres et le concours de collègues représentant des bibliothèques municipales de tailles diverses.
Ce groupe a élaboré les bases de fonctionnement d’un consortium (sans forme juridique à ce jour) en constituant une liste de titres susceptibles d’être adaptée aux besoins des bibliothèques publiques. Il a pris contact avec les éditeurs pour une première négociation tarifaire. Les titres choisis sont des ressources destinées au grand public, des encyclopédies, dictionnaires, archives de presse, auto-formation, orientation professionnelle, annuaires, soit 18 services pour l’instant.
En janvier 2003, un courrier d’information a été envoyé par la BPI à plus de cinq cents bibliothèques, et près de 220 établissements se sont déclarés intéressés. Huit réunions de présentation ont eu lieu dans différentes villes.
57 bibliothèques municipales, une bibliothèque départementale de prêt et trois établissements spécialisés ont envoyé des demandes d’abonnements. Quasiment toutes les régions de France sont représentées, des petites aux plus grandes villes avec une majorité de demandes dans les villes entre 20 000 et 100 000 habitants. En général, les bibliothèques souscrivent plusieurs abonnements ; la moyenne s’établit à 4,3 par structure.
Les demandes portent à 35 % sur les encyclopédies (Universalis, Larousse, Hachette) ; 23 % sur les bibliographies (CD Rap, Références, Electre) ; 19 % sur les annuaires (Kompass, Phosphore) ; 16 % sur l’auto-formation (Tell me more, Tout apprendre, Éducation). Le droit avec Lexbase rassemble 5 % des demandes. Les ressources généralistes sont donc les plus recherchées. Les ressources académiques (Frantext, Complete Marquis) ne sont pratiquement pas commandées.

Soixante et une bibliothèques ont donc souscrit des abonnements à des ressources électroniques par l’intermédiaire de Carel pour l’année 2004. Le chiffre peut paraître très faible, au regard du millier de bibliothèques qui offre aujourd’hui un accès internet à leurs usagers. Mais ce chiffre reflète un marché encore embryonnaire, l’édition grand public francophone en ligne étant en cours de création. Par ailleurs, les bibliothèques ont investi dans des réseaux de cédéroms, qui malgré les dysfonctionnements techniques, sont encore nombreux en activité. Alors que les bibliothèques universitaires se sont déjà lancées depuis plusieurs années dans l’acquisition de ce type de ressources, les bibliothèques publiques commencent à découvrir ces nouveaux outils qui, pour certains, apportent une formidable avancée dans l’offre documentaire.
Les coûts, la gestion, la mise à disposition de ces supports requièrent de nouvelles compétences et des budgets supplémentaires. Carel continuera donc en 2004 à informer, présenter et négocier.