The Melmac Cat : l'édition rock’n roll

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Fort de ses précédentes expériences d’auteur et d’éditeur, Patrick Coulomb fonde en 2021 une maison qui lui ressemble : The Melmac Cat. Le nom fait référence à un personnage de série télévisée « Alf » des années 80, un extraterrestre de 83 cm né sur la planète Melmac, qui vit sur la Terre parmi des humains. L’éditeur revendique sa marginalité, son indépendance par rapport aux stratégies des grandes structures éditoriales.

Écrire ou éditer : pourquoi choisir ? Au cours des vingt dernières années Patrick Coulomb a pu découvrir différentes facettes du monde du livre : l’édition avec la maison L’Écailler, fondée avec François Thomazeau, l’organisation de festival avec La semaine noire autour du polar à Marseille ou l’écriture de romans.

Aujourd’hui journaliste à la Provence, il crée parallèlement sa maison en 2021.

Melmac ou le Cat, comme il lui plaît de décliner, est le lieu d’expression de ses choix artistiques, de ses goûts pour les beautés sombres et différentes.

Le roman policier c’est ce qu’il pratique le plus, sa zone de confort. La femme qui mangeait des fleurs de Guillaume Chérel, est sa première publication : une sanglante histoire de meurtres sur l’île de la Réunion. Pourtant, il élargit ses publications à d’autres genres : le roman noir, la science-fiction, les chroniques urbaines et la poésie : « La poésie, ce n’était pas une vocation au départ, mais j’ai dit oui à une poésie urbaine, un peu noire, désespérée et violente ». Ainsi, il publie le recueil de poème Surf  de François Thomazeau, son ami de longue date, qui fait rimer ensemble amour, sexe, fuite et impossibles.

La porte des dragons, le récit de fantasy de l’éditeur, figure au catalogue. Un voyage à travers les villes de notre monde, envahi par les dragons.

Une île, Julia, récit hybride d’Olivier Bourra, se situe, quant à lui, entre l’uchronie et le réel. Il met en parallèle l’histoire vraie d’une île, apparue en 1831 au large de la Sicile avec ce qui pourrait se passer aujourd’hui.

L’éditeur prépare, pour le mois de mai, la publication d’un roman du sociologue Giovanni Privitera. Une étude sociologique et un hymne à l’amour du football. Le sujet porte sur l’événement du 26 mai 1993 : le jour où Marseille a gagné la coupe d’Europe et sur l’émotion que ce match a générée.

Le catalogue de The Melmac Cat démontre un choix atypique et la volonté de mettre les auteurs locaux sur le devant de la scène : ceux qu’il suit depuis longtemps, comme les nouveaux.