Déploiement de Micro-folies

Ministère de la culture

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Une Micro-folie est un équipement qui propose des contenus culturels, ludiques et technologiques pouvant s’installer dans tous les lieux existants (médiathèque, salle des fêtes, lieu patrimonial, hall de mairie, commerce, etc.). Ce dispositif s’installe dans tout type d’espace équipé de prises de courant. Elle peut s’implanter dans une structure déjà existante ou être intégrée à un nouveau programme.

Les Micro-folies doivent toucher des publics aussi diversifiés que possible, fédérer les acteurs locaux et rayonner sur le territoire. Elles pourront aussi compléter et renforcer des dynamiques culturelles préexistantes ou s’appuyer sur les artistes présents sur le territoire. Les projets implantés dans les quartiers prioritaires politiques de la ville (QPV) ou bénéficiant aux habitants des QPV, ainsi que les projets ciblant les zones rurales, sont particulièrement encouragés.

Les contenus du Musée numérique sont gratuits et permettent d’avoir accès aux collections nationales des 12 établissements culturels fondateurs et à plusieurs collections régionales et européennes. En fonction du lieu choisi pour accueillir la Micro-folie et du projet conçu pour et avec les habitants, plusieurs modules complémentaires peuvent compléter le Musée numérique : un FabLab, un espace de réalité virtuelle, une scène, une bibliothèque/ludothèque ou encore un espace de convivialité.

Une ambition forte pour les régions

En septembre 2019, le ministère de la Culture a annoncé l’objectif d’atteindre 1 000 Micro-folies au niveau national. Chaque région doit bien entendu profiter de cette opportunité pour y participer.

Lors du Comité Interministériel des Villes du 29 janvier 2021, le Gouvernement a souligné l’enjeu de soutenir le développement des Micro-folies en direction des quartiers prioritaires politique de la ville (QPV) ; l’objectif étant une répartition équilibrée des Micro-folies sur le territoire de la région, prenant en compte les territoires QPV et les territoires ruraux.

Les projets pourront s’inscrire dans les cadres contractuels (Action cœur de ville, Petites villes de demain etc.) noués avec les collectivités et contribuer aux dispositifs locaux de développement artistique et culturel (Contrat territoire-lecture, Contrat territorial d’éducation artistique et culturelle par exemple).

La prise en charge par l’État des dépenses générées se traduit par la mobilisation des dispositifs suivants :

  • En investissement : l’intervention de l’État en soutien aux porteurs de projets éligibles à l’appel à projets à hauteur d’une aide maximum de 32 000 euros par projet lauréat correspondant à 80% des dépenses d’investissement, plafonnées à 40 000 euros HT par projet. Les crédits mobilisables au titre de ces dépenses relèvent du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT).
  • En fonctionnement : sous réserve de l’avis des services de l’État compétents (voir en fonction de votre région) et de la disponibilité d’un poste, la possibilité de recourir à un service civique pour l’ensemble des collectivités, voire d’un PEC CAE (Parcours Emploi Compétences) est acceptable si ce dernier peut bénéficier d’un tuteur dans la structure concernée, et que celle-ci est éligible au dispositif.

Il est signalé que l’Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette (EPPGHV), via les fonds du ministère de la Culture, prendra en charge l’adhésion au réseau Micro-folie durant la première année, ainsi que la formation des médiateurs et le suivi technique.
La cotisation de 1 000 euros correspondant à l’adhésion au réseau de Micro-folie devra être prise en charge intégralement par le porteur de projet à partir de la deuxième année.

Les candidatures éligibles à un financement sont celles portées par des personnes morales existantes :

  • Les collectivités territoriales et leurs groupements au sens de l’article L. 5111-1 du Code général des collectivités territoriales.
  • Les syndicats mixtes.
  • Les fondations et associations de droit privé.
  • Critères de non-éligibilité.

Ne sont pas éligibles les projets :

  • Qui n’ont pas prévu de médiateur(s) pour l’animation de la Micro-folie.
  • Qui n’ont pas officiellement le soutien financier des 20 % restants de financement propre pour l’achat du matériel numérique.
  • Qui sont portés par des personnes physiques.

Le montant d’aide publique apportée à l’investissement ne pourra pas dépasser 80 % des dépenses d’investissement calculées hors taxes, plafonnées à 40 000 euros par projet.
Le montant de l’aide publique apportée au financement de poste s’élèvera à 80 % de l’indemnité mensuelle sur une durée de 7 à 12 mois pour le service civique.
En cas de recours au PEC CAE (Parcours Emploi Compétences), dans le secteur non marchand, la prise en charge à 80% de la rémunération n’est possible que pour des jeunes de QPV (Quartiers Prioritaires de la Ville) ou ZRR (Zones de Revitalisation Rurale) et n’est que de 65% pour la rémunération des jeunes hors des deux zones précitées.