3 questions à... Nicolas Garma-Berman
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L’Agence vous propose de découvrir régulièrement des écrivains, illustrateurs, traducteurs… qui vivent et travaillent en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’auteur marseillais Nicolas Garma-Berman a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses.
Nicolas Garma-Berman est né en 1981. Il a grandi à Paris, vécu en Italie et en Suisse, avant de s’installer à Marseille. Après La Fille aux plumes de poussière (Belfond, 2022 ; Pocket, 2024), L’Épaisseur de l’aube (Belfond, 2024) est son deuxième roman.
Mon second ouvrage est sorti en août dernier. Il raconte l’histoire de deux frères, entre l’Écosse et la Suisse, frappés par un drame familial. Cela évoque le souvenir, l’importance des mots et des silences – une histoire de fantômes. Je travaille actuellement sur un troisième livre, une fiction historique inspirée de la vie d’un personnage réel, qui se déroule en Argentine pendant la seconde moitié du XXe siècle. J’ai aussi un projet pour la jeunesse, mais je n’ai pas encore commencé à l’écrire.
Je crois que ce sont les textes d’Edgar Allan Poe, Les Histoires Extraordinaires et Les Nouvelles Histoires Extraordinaires. Le chat noir, Le masque de la mort rouge, La Chute de la maison Usher… L’atmosphère, l’écriture incroyable de Poe, la sensation froide qui reste longtemps après la lecture… Cet écrivain m’a fait aimer les nouvelles et le fantastique. Il m’a fait comprendre que les récits pouvaient avoir une température, qu’une ambiance et un monde étaient capables de naître de quelques mots seulement. Et puis quelques années plus tard, j’ai lu 1984 d’Orwell, qui m’a le plus marqué à l’adolescence ; pour d’autres raisons – ses inventions, son intelligence, sa construction.
Il y en a beaucoup. Certaines sont de grandes fresques, très romanesques, comme Les raisins de la colère, de Steinbeck – j’aurais voulu en être l’auteur pour rester avec ces magnifiques personnages, dans cette époque si bien décrite, dans ces campagnes. Et puis il y a d’autres livres qui m’ont moins marqué mais dont on sent qu’ils ont dû être des expériences d’écriture incroyable, une belle aventure et qui sont empreints de liberté. Je pense par exemple à Haruki Murakami pour Kafka sur le rivage, ainsi que ses autres créations.