Édition : une légère baisse de l'activité en 2022

Après une année 2021 remarquable, le secteur de l’édition affiche une baisse de son activité. En 2022, le CA des éditeurs totalise 2 911 millions d’euros contre 3 078,6 millions en 2021. Cette diminution de 5,4 % doit cependant être nuancée car la comparaison repose sur 2021, une année à la croissance exceptionnelle, voire « hors norme » selon le SNE. Par rapport à 2019, le marché du livre bénéficie d’une croissance de 3,7 % en valeur et 3,1 % en volume.

Des revenus qui sont le résultat des vies multiples du livre (en poche, en club, en traduction ou en adaptation audiovisuelle).

Le chiffre d’affaires des éditeurs se compose du produit de la vente de livres (2 762,5 millions d’euros) et du produit des cessions de droits (148,5 millions d’euros).
Malgré la baisse de 5,8 % des ventes de livres par rapport à 2021, le produit des cessions de droits est en hausse (+1,3 %).

Le nombre d’exemplaires vendus est de 448,5 millions en 2022 contre 486 millions en 2021, soit une baisse de 7,7 % en termes de volume des ventes.

Sur les treize segments que compte le marché de l’édition, seuls l’art et les beaux livres à la huitième place en parts de marché, continuent leur progression par rapport à 2021 avec une hausse de 14,7 %. Les secteurs jeunesse (3^e), mangas et bandes dessinées (2^e) et littérature (1^er) sont en baisse de respectivement 8,2 %, 4,2 % et 2,7 %. Le domaine des cartes géographiques, bien que difficile à évaluer et 12^e en valeur, remonte en 2022 avec une progression de 30,5 %.

Représentant 15,1 % des ventes en valeur, son CA atteint 417,2 millions d’euros contre 421,7 millions en 2021. Avec une légère baisse de 1,07 % et dans le contexte économique à faible pouvoir d’achat, ce type d’ouvrage constitue en 2022 un secteur stratégique avec 15 % des ventes en valeur. La littérature y détient le segment le plus important (213,5 millions), devant la jeunesse (64,8 millions).

Le marché du numérique progresse doucement avec un CA de 285,2 millions d’euros, soit une augmentation de 4,4 %. L’édition professionnelle et universitaire y prédomine avec 68,3 % du total des ventes en valeur suivie par le scolaire à hauteur de 13,6 % et 11,5 % pour la littérature.

Enfin, présentée dans le deuxième volet, l’analyse des chiffres clés de l’édition française à l’international fait état en 2022 d’une activité plus faible de 14,5 % par rapport à 2021. L’espagnol devient la principale langue de traduction avec plus de 1590 contrats conclus (cessions et coéditions), devant le chinois, l’italien, l’allemand et l’anglais.