Des débuts prometteurs pour la librairie Zaï Zaï

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Nichée au 2 rue Mirabeau à Lambesc - commune de 10 000 habitants située dans les Bouches-du-Rhône - la boutique a ouvert ses portes en mars 2023.

C’est en septembre 2021 à Excideuil en Dordogne, petit village d’à peine 1 200 âmes, que le projet d’Élise Martens s’est décidé : « En se baladant dans les rues de ce petit bourg, on est tombé sur une librairie ouverte un an plus tôt. L’idée me trottait dans la tête depuis pas mal de temps et après avoir échangé avec le propriétaire, je me suis dit : si une librairie fonctionne à Excideuil, pourquoi pas à Lambesc ? ». Dès son retour, elle fait circuler un sondage et obtient plus de 400 retours positifs. L’étude de marché s’avère également favorable et le parcours de création commence : formations, stages, recherche de locaux, de financements, création d’entreprise, etc. Un an et demi plus tard, le projet se concrétise et Zaï Zaï voit le jour.

Avant même l’ouverture, les lecteurs lambescains cherchaient déjà à entrer : « Tous les jours des personnes passaient une tête pour savoir comment le projet avançait, quand j’allais être opérationnelle, me demandaient si elles pouvaient déjà acheter des livres. C’était dur de leur dire d’attendre encore un peu ». Et depuis l’inauguration cet engouement se confirme : « Il y a presque toujours du monde. Ça n’arrête pas et les retours sont très bons pour l’instant ». Il suffit d’ailleurs de passer cinq minutes dans la librairie et de tendre l’oreille pour entendre les habitants : « Ça nous manquait vraiment à Lambesc ».

Pour répondre à ces attentes, Élise Martens a fait le choix d’un local de 80 m², dont 70 m² sont dédiés aux livres. Il se situe au rez-de-chaussée d’une vieille maison de village typiquement provençale aux murs voûtés, petites alcôves et poutres en bois. Le mobilier sur-mesure se mêle aux meubles et objets chinés. La première partie de la boutique accueille les nouveautés, la littérature, le polar, les sciences humaines et un large fonds dédié à l’écologie et au féminisme. La deuxième partie se consacre, quant à elle, à la jeunesse, la bande-dessinée, le manga et l’imaginaire. Avec, pour l’instant, 5 100 références, la libraire souhaite : « faire connaissance avec les clients, voir comment se passent les premières animations, consolider les relations avec les commerciaux, mieux appréhender l’espace avant d’étoffer un peu plus l’offre ».

D’autant plus qu’avec seulement deux mois d’ouverture, beaucoup reste encore à faire : « Il me manque encore du mobilier, à installer le petit espace-café, la signalétique, reprendre un peu mieux la lumière et l’agencement, préparer les prochaines rencontres… Une vraie lutte contre le temps ! ». Un flux continu et un si bon démarrage qu’Élise Martens pense déjà à recruter à mi-temps, voire aussi en apprentissage. D’excellents signaux qui viennent la conforter dans son choix.