Un millier de lycéens et apprentis ont désigné les lauréats de la dix-neuvième édition !

• Dans la catégorie roman : Yamen Manaï pour Bel abîme (éditions Élyzad, 2021).
• Dans la catégorie bande dessinée : Théo Grosjean pour Le Spectateur (Soleil, 2021).

“En Tunisie, un adolescent d’une quinzaine d’années est incarcéré pour avoir commis des faits graves. En attente de jugement, interrogé tour à tour par un avocat et un médecin, il dit avec amertume son histoire, avec colère le débordement de rage qui l’a amené là. Un parcours de vie fait de violence, de solitude et de manque d’amour, soudain ensoleillé à l’âge de douze ans lorsqu’il rencontre Bella. Entre eux la fusion sera totale. À travers son récit, il dénonce avec lucidité la bassesse des hommes, en premier lieu celle de son père, l’injustice, l’obscurantisme qui dénature son pays et cimente le lit de la cruauté. Il dresse le portrait sans fard d’un pays vicié malgré les espoirs d’un certain Printemps, les discours politiques ambiants et les apparences. Un condensé de révolte.”

Yamen Manaï est né en 1980 à Tunis. Il étudie les sciences pour découvrir le monde ; devenu ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l’information. En parallèle, il vient à l’écriture en 2010. Ses romans rencontrent un succès grandissant, plusieurs d’entre eux ont été primés et sont en cours de traduction. Yamen Manaï vit maintenant à Paris.

“Entrons dans le monde de Samuel, de sa naissance à l’âge adulte, à travers ses yeux. Il est étrange Samuel, son regard fixe met mal à l’aise autour de lui et surtout, il ne parle pas. Est-il muet ? Mutique “seulement” ? Rejeté, il traverse passivement les événements de la vie sans témoigner aucune émotion apparente et ne s’exprime que par des dessins, spectateur de ce qui l’entoure. Samuel va pourtant subir de douloureuses épreuves, mais comme à distance, intrinsèquement solitaire malgré Yacine et Judith, deux autres cabossés qui deviendront ses seuls amis. C’est l’art qui rendra compte de sa perception singulière du monde.”

Diplômé de l’école d’art Émile Cohl, Théo Grosjean est né en 1995. Il publie rapidement ses premiers titres : une parodie de Star Wars chez Jungle, puis Un gentil orc sauvage qui sera couronné d’une Pépite au Salon du livre jeunesse de Montreuil en 2018. C’est l’époque où il démarre sur Instagram une série bd autour de ses peurs et ses angoisses, L’Homme le plus flippé du monde, bientôt publiée chez Delcourt et désormais adaptée en série animée.