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Le ministère de la Culture a publié la 12e édition de l’Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication en mars 2024.
Ce document, qui compile plus de 700 indicateurs, permet de mesurer la représentation féminine dans divers domaines et de suivre les progrès réalisés. Mais qu’en est-il plus précisément pour le secteur du livre ?
Le rapport s’ouvre sur huit pages d’analyse qui font ressortir plusieurs constats, dont, par exemple, la présence majoritaire des étudiantes sur les bancs des écoles de l’enseignement supérieur Culture ainsi qu’un progrès dans l’égalité des rémunérations entre les hommes et les femmes. On note également que les professionnelles travaillant dans le domaine culturel forment 46 % des effectifs actifs en 2020.
En outre, les femmes sont toujours majoritaires dans le secteur de la traduction (73 %), tout comme dans les professions de la documentation et de la conservation (72 %).
Quelques points sont mis en avant : selon les données, 10 % des postes de présidence, direction générale ou gérance dans les entreprises du livre et de la presse sont occupés par des dirigeantes au 1er janvier 2024. Cette proportion reste stable par rapport aux années précédentes.
Les emplois de bibliothécaires (catégorie A) sont très majoritairement occupés par des femmes (+ de 75 %) au sein des établissements de lecture publique.
La consécration artistique des professionnels du livre est l’un des secteurs où l’on s’approche de l’égalité, contrairement à ce que l’on constate pour le cinéma, la musique ou le théâtre.
En effet, les autrices ont une place non négligeable parmi les lauréates et lauréats du Goncourt, Renaudot, Femina, Interallié, etc. Sur neuf de ces distinctions emblématiques, elles représentent 47 % des sélectionnés et 42 % des gagnants pour la période 2020-2023. “Les écrivaines semblent donc moins couronnées de succès entre la sélection et l’obtention des prix”.
En 2023, les jurys des prix littéraires ont atteint la parité pour la première fois depuis 2013. Un chiffre qui passe de 50 à 42 % si l’on ne tient pas compte du prix Femina, dont le jury n’est composé que de femmes.
Enfin, en 2023, près de la moitié des chevaliers de l’ordre des Arts et des Lettres étaient des femmes, et elles représentaient 58 % des commandeurs.
En 2023, 59 % des demandes d’aide à la création et à la traduction littéraire provenaient de femmes, avec 58 % de réponses favorables. Selon le rapport, celles-ci “ont autant de chance d’obtenir une aide que les hommes”.
Cependant, les montants moyens qui leur étaient alloués étaient inférieurs de 29 % à ceux de leurs collègues masculins, un écart en augmentation par rapport à 2022.
Le domaine éditorial du théâtre montre également des disparités importantes, les subventions attribuées à la gente féminine étant inférieures de moitié à celles des hommes, contrairement à l’année précédente.
À noter, enfin, que les femmes sont majoritaires dans les commissions du Centre national du livre (CNL).