Tsundoku, l’expérience manga

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Cette librairie, ouverte depuis le 1er septembre 2022, se fait discrète au 49, cours Pierre-Puget, dans un quartier peu commerçant de Marseille à quelques minutes à pied du Vieux-Port. Son nom est un clin d’œil amusé aux lecteurs boulimiques : tsundoku est un mot-valise japonais qui évoque l’accumulation de livres, sous forme de piles, en attente d’être lus.

Tsundoku Librairie, dessin de Mathieu Bablet.

Trois associés, Damien Marchetti (issu du monde sportif), Thomas Bidault (libraire) et Sullivan Rouaud (directeur de collection aux Éditions Bragelonne), ont souhaité créer un lieu incontournable proposant plus de 10 000 références de mangas, classées par genres : kodomo, shônen, shôjo, seinen, yaoi (boy’s love) et yuri (girl’s love).
On peut y trouver des imports japonais (mangas et art book) et donc lire en VO ses séries favorites. L’équipe a aussi constitué un rayon de comics et de bandes dessinées franco-belges dont les titres entrent en résonnance avec le fonds manga. Figurines, posters et objets dérivés viennent compléter l’offre. On pourra également acquérir prochainement des imports américains.

Tsundoku propose un univers fort, conçu et dessiné avec soin par Mathieu Bablet, auteur de bande dessinée. Les meubles qu’il a imaginés, réalisés par Bio Création Bois, sont accompagnés, dans l’espace librairie, de 63 lanternes en papier rouge suspendues au plafond. Les fresques recouvrant les murs sont, quant à elles, l’œuvre de L’Atelier Sentô.
Mais le plus surprenant, c’est le « Tsundoku Lounge » : après une galerie, où seront exposés des planches originales ou des cellulos de cinéma d’animation, on débouche dans une ruelle typique de Tokyo. Cet espace reconstitué, créé par Décorateurs sans frontières (une association spécialisée en escape game et en décors de cinéma) met à disposition une table de jeu de go, une borne d’arcade, un canapé et bientôt, pour renforcer le décor, une échoppe japonaise.
La salle suivante, le ryokan, propose un cadre solennel destiné aux animations : murs tapissés de papier de riz et sol recouvert de tatamis, on y entre en ôtant ses chaussures… Un espace marquant où seront proposés une à deux rencontres par mois, des dédicaces, des avant-premières et des ateliers.

Tsundoku accueille déjà des centres de loisirs et ambitionne de devenir un espace culturel où l’on peut apprendre le japonais, s’exercer à l’art de l’origami, découvrir les métiers du livre, s’initier à la culture japonaise ou encore, tout simplement, partager un moment et échanger autour de ses séries préférées.