Une TVA à 5,5 % pour les correcteurs !

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Souvent confrontée, par l’intermédiaire de ses membres, à la délicate question du taux applicable de TVA pour les travaux de correction, l’Association des correcteurs de langue française (ACLF) a sollicité l’État, à l’été 2022, pour lever tout litige à ce sujet. Après avoir consulté le ministère de l’Économie, le service du livre et de la lecture du ministère de la Culture vient de rendre son verdict.

Le communiqué de presse de l’ACLF livre la réponse du chef du département de l’économie du livre, au ministère de la Culture (27 mars 2023) : 

« Après saisine de la direction de la législation fiscale (DLF) par le ministère de la Culture, les éléments de réponse suivants peuvent être apportés.  
En application du 3° du A de l’article 278-0 bis du code général des impôts, les livraisons de livres, y compris leur location, sont taxables au taux réduit de TVA à 5,5 %.
En outre, la doctrine fiscale (BOI-TVA-LIQ-30-10 40, § 260) étend l’application de ce taux réduit à certaines prestations de services en lien avec la fabrication des livres. Ainsi, les opérations de façon concourant à la fabrication des livres, telles que les opérations de composition et d’impression, sont également éligibles au taux réduit de TVA. 

S’agissant des activités de correcteur littéraire, le taux réduit de TVA à 5,5 % est applicable dès lors que celles-ci s’inscrivent dans le cadre des travaux d’impression et de composition d’un bien répondant à la définition fiscale du livre (BOI-TVA-LIQ-30-10-40, § 40 et suivants).
Par conséquent, bénéficie du taux réduit de TVA à 5,5 %, le correcteur littéraire qui :

  • effectue la vérification typographique des ouvrages qui lui sont confiés ;
  • assure le respect des règles de ponctuation, de syntaxe et d’orthographe ;
  • réalise un travail de préparation de copie en garantissant la cohérence et le sens des textes ;
  • effectue une lecture critique des manuscrits/supports et la préparation de texte pour la composition ;
  • contribue à la mise au point de manuscrits. »

Seuls les correcteurs littéraires peuvent donc, dès à présent, s’appuyer sur cette réponse pour faire valoir leurs droits auprès de leurs clients et comptables.