3 questions à… Marie-Blanche Cordou, chroniqueuse littéraire

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Intervenante sur TOP FM Provence et France 3 Provence-Alpes, Marie-Blanche Cordou, qui est également autrice, a la littérature régionale dans la peau. Elle se confie dans cette courte interview sur sa volonté de mettre en avant les auteurs et les éditeurs locaux, avec qui elle collabore pour la réalisation de ses chroniques.

Qu'est-ce qui vous a amené à faire des chroniques littéraires ?

Pour mon livre Le manteau du ciel, j’ai été invitée dans l’émission « C’est le sud » sur la chaîne Provence Azur (maintenant BFM Marseille) avec l’animatrice Alexandra Galdon. J’ai découvert un rendez-vous culturel durant lequel on parlait de sport, de cinéma et de littérature. En le suivant régulièrement par la suite, je me suis rendu compte que seules les sorties littéraires nationales étaient présentées par une librairie. Pourtant, en participant à des salons en tant qu’autrice, j’ai rencontré énormément d’écrivains régionaux connus, et moins connus, qui n’étaient, à mon goût, pas assez mis en valeur dans les médias. De ce fait, j’ai contacté la présentatrice et pendant trois ans, tous les mercredis, j’ai mis en avant une sélection qualitative des créations littéraires venues de chez nous.
J’ai ensuite reproduit cela à la radio sur France Bleu Provence et je continue actuellement sur la chaîne télévisée France 3 dans « Vous êtes formidables », ainsi que dans l’émission que j’ai créée « Les livres du Sud » sur Top FM Provence.
Parler de livre est quelque chose qui me plait : donner envie d’aller à la rencontre d’un personnage, d’une époque, d’une saga, d’un univers émotionnel, cela me captive. D’un côté, c’est un travail synthétique car le temps est toujours limité, mais il faut aussi une grande préparation pour faire ressortir l’essentiel sans spoiler : la juste mesure.

Comment choisissez-vous les titres que vous mettez en avant ?

Je lis entièrement tous les ouvrages que je chronique, c’est essentiel. J’apprends aussi à connaitre les écrivains que je présente.
Pour ma sélection, il faut au moins l’une de ces conditions : soit l’auteur est de la région ou va se produire dans un événement qui s’y déroule, soit l’histoire s’y passe, soit l’éditeur en est originaire.
Parfois, je reçois des catalogues de maisons d’édition, leurs nouveautés ou encore les auteurs me contactent via les réseaux sociaux. Enfin, comme j’aime lire et que c’est du bénévolat, je me fais aussi plaisir en optant pour ce qui me plaît. J’associe souvent mes livres à une thématique qui peut concerner une période, un événement culturel ou encore l’invité de l’émission « Vous êtes formidables ». Dans « Les livres du Sud », je m’autorise aussi des coups de cœurs, surtout au moment des rentrées littéraires.

Quelle relation entretenez-vous avec les professionnels du livre ?

Depuis 2019, on m’envoie tous les jours au moins un livre, voire deux ou trois ! Autant vous dire que mon facteur est parfois désespéré car j’ai une petite boîte aux lettres. Une fois que j’ai choisi ma lecture, je note aussitôt mes ressentis, mes émotions et les qualités qui ressortent de l’histoire.
Des bibliothécaires font aussi appel à moi pour des cafés littéraires dans lesquels je mets en lumière un homme ou une femme de lettres et je suis parfois accompagnée de l’un d’entre eux. J’ai d’ailleurs fait une conférence sur la littérature régionale à L’Université du Temps Disponible (UTD).
Ce travail est une véritable passion.