La lecture et l'écriture au cœur de la cité

Publié le

En octobre 2023, l’Association culturelle d’espaces lecture et d’écriture en Méditerranée (Acelem) a soufflé ses 30 bougies. L’occasion de revenir sur les actions qu’elle déploie sur le terrain, à Marseille.

Voilà trois décennies que l’Acelem œuvre dans les zones prioritaires de la cité phocéenne et qu’elle constitue des passerelles entre les habitants et les établissements de lecture publique. Implantée aux pieds des immeubles, dans les secteurs les plus défavorisés, elle promeut le livre en créant des lieux de découverte et d’échange. Elle répond ainsi aux besoins des Marseillais et à leurs demandes en termes d’activités culturelles.

C’est en 1993, au sein de la Savine, autrement dit dans les quartiers Nord de Marseille, que l’Acelem a créé son premier espace lecture. Ce point de départ a été le moment fondateur de la structure, qui ne cessera d’agir dans d’autres quartiers prioritaires.
Dans les années 2010, pour répondre aux attentes des publics, mais aussi des collectivités, un autre axe de travail a été développé : la mobilité.
Aujourd’hui, sept lieux de proximité sont présents sur le territoire ainsi que deux ideas box.

Avec 30 heures d’ouverture hebdomadaire, du mardi au samedi, les espaces lecture permettent aux habitants des cités marseillaises d’emprunter des livres et d’accéder librement et gratuitement à des animations culturelles, numériques et artistiques.
Chacun est géré par deux animateurs qui accueillent les personnes présentes de leur propre initiative ou les publics accompagnés par l’Éducation Nationale, les centres sociaux, les Maisons pour tous et autres structures associatives.

Des interventions “hors les murs” ont également lieu grâce, notamment, aux “ideas box”. Imaginées par Bibliothèques sans frontières, elles sont composées de plusieurs modules, d’un système de projection, d’une connexion internet, de collections et d’outils numériques.
Deux bibliothèques mobiles ont ainsi pu être déployées par des équipes formées via ce dispositif.

L’Acelem c’est aussi une aventure humaine, l’histoire d’un collectif. Un Conseil d’Administration engagé, une équipe de choc menée par un duo – depuis sa création – qui n’a jamais démérité. À pied d’œuvre : Ousmane Diéme et Chrystine Bernard, qui passeront le relai très prochainement à deux autres personnes.

Aujourd’hui, l’association comptabilise 40 000 participants à l’année et 5 000 prêts d’ouvrages. Elle dispose de cette capacité à fédérer les énergies positives de chacun aux bénéfices des usagers, contribue ainsi à la cohésion sociale, et s’engage dans la lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme.
Des opérations conduites également grâce à tous les acteurs locaux impliqués : partenaires sociaux, artistes, collectivités, structures culturelles et pédagogiques.
Le prochain objectif serait de travailler sur un territoire plus large, à la condition qu’un complément budgétaire soit trouvé.

À lire aussi