Augmentation des ressources numériques en bibliothèque

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L’enquête, confiée à Ipsos et réalisée auprès de 2014 bibliothèques municipales, intercommunales ou départementales y présente les données récentes et analyse l’impact de la crise sanitaire sur cette offre.

En tête des contenus dématérialisés : l'autoformation

514 bibliothèques municipales, intercommunales ou départementales déclarent proposer à leur public une offre numérique : livres numériques, livres audio, musique, presse en ligne, jeux vidéo, contenus de formation.

90 % des bibliothèques départementales et 83 % des bibliothèques des collectivités de plus de 20 000 habitants, proposent une offre numérique. D’après l’étude, 79% des ressources numériques en bibliothèque concernent l’autoformation, talonnée de près par les publications périodiques et la presse (78%) ou encore les vidéos (72%).

L’accès se fait principalement par le portail des bibliothèques. 21 % des bibliothèques de grande taille, et 88 % des bibliothèques départementales mettent leurs ressources numériques à la disposition d’autres bibliothèques.

Les bibliothèques des grandes collectivités consacrent, en moyenne, 20 % de leurs dépenses aux ressources numériques tandis que 80 % des petites collectivités font appel aux ressources numériques gratuites. Pour les livres numériques, l’étude ne prend en compte que les ressources acquises à titre onéreux, sous forme d’abonnements à des plateformes, et/ou via le dispositif PNB (prêt numérique en bibliothèque).

En plus des documents, les bibliothèques mettent également à disposition du matériel de lecture (ordinateurs, tablettes ou liseuses).

Les conséquences de la pandémie

Durant la crise sanitaire, l’enquête constate une évolution des inscriptions à l’offre numérique des bibliothèques, principalement dans les collectivités plus importantes. Plusieurs bibliothèques ont réussi à augmenter le budget d’acquisition de ressources numériques ou à redéployer des crédits depuis d’autres postes budgétaires.

Pendant cette période, « le lien »avec les usagers a été facilité, reconnaissent 25 % des bibliothèques ayant répondu à l’étude.

La principale attente des bibliothèques vis-à-vis de ces contenus est leur qualité (33%). Ensuite viennent la praticité (23%) et la diversité (22%).

Dans les verbatim recueillis, quelques bibliothèques mettent en avant les difficultés techniques encore nombreuses, qui rebutent le personnel et les usagers. Le manque de visibilité des ressources numériques est cité, ainsi que le besoin de formation. La question de l’accessibilité des publics empêchés ou éloignés est également évoquée.