Dans le Vaucluse, de nouveaux festivals littéraires tout en saveurs
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Bibliothécaires, services municipaux et commerçants vauclusiens se sont rejoints pour proposer aux habitants de la région des manifestations gourmandes cet automne. Ainsi, trois évènements se sont tenus de part et d’autre de ce territoire reconnu pour son vin et sa gastronomie. Bien que chacun ait choisi un thème de prédilection, tous ont fait preuve d’une grande diversité dans leur programme, avec pour ambition l’idée d’aller vers le public le plus large possible.
Il y a quelques années, Gladys Calvier, bibliothécaire bénévole de cette petite commune située au milieu des vignes, rencontrait le journaliste sportif Nelson Montfort lors d’un salon du livre. De cette belle amitié est née la première édition de ce festival. Pour les organisateurs, le lien entre vin et littérature était une évidence. « Nous voyons un point commun très fort entre la passion des vignerons, qui écrivent à leur façon une histoire dans leur bouteille et celle des écrivains. Ils se retrouvent aussi dans une solitude créative ».
Au programme de ces deux jours de célébration : des dégustations commentées, des conférences, ainsi que des tables rondes sur différentes thématiques avec des auteurs originaires de la région pour la plupart. Du thriller au feel good en passant par le journalisme sportif, un certain nombre de genres étaient représentés. « Notre aspiration principale est de toucher tous les publics et générations ». En invitant des auteurs jeunesse et en organisant des conférences animées par des apprentis journalistes lycéens, Gladys Calvier a rendu accessible aux plus jeunes ces rencontres. Un engagement qu’elle souhaite poursuivre et approfondir lors de la prochaine édition, d’ores et déjà confirmée.
Pour la deuxième année constitutive, l’association Fondus Au Noir et les libraires de Malaucène et Bédoin ont fait voyager les visiteurs du festival dans les effluves du roman noir. Rencontre avec les nouvelles plumes féminines du genre, balade policière dans les ruelles de Bédoin contée par l’autrice marseillaise Théodora Carla ou encore projections de films noirs par le cinéma itinérant local, cette édition a proposé aux festivaliers un vaste choix d’animations pour aborder sous tous les angles ce genre littéraire si singulier.
Un partenariat renouvelé avec la cave coopérative locale et quatre viticulteurs indépendants a permis de proposer une riche variété de crus aux lecteurs. « Cet automne, ce sont plus de 700 visiteurs de la région qui sont venus découvrir ou redécouvrir le genre autour d’un verre de vin. Certains étaient déjà là en 2022, mais le public s’est beaucoup renouvelé ! », affirme Arlene Trevet, présidente de l’association.
Nouveauté en 2023 : l’ouverture des rencontres par un spectacle d’humour musical autour du vin. « Même si les fondamentaux restent les mêmes, nous essayons de proposer chaque année des activités qui améliorent l’expérience des festivaliers, et ce premier spectacle a beaucoup plu ! ». L’envie germe de s’ouvrir en 2024 aux arts culinaires, afin que les lecteurs puissent se restaurer. Une idée qui confirme en tout cas la tenue d’une prochaine édition.
Le succès du premier Festival Livres & Gastronomie a dépassé les attentes de Valérie Boisgard, adjointe au maire déléguée à la culture au sein de la commune de Cadenet, à l’initiative du projet. Accompagnée de l’association Mérindol Culture et de la Librairie La Rumeur des crêtes, cette passionnée de littérature a voulu mettre à l’honneur pendant deux jours les auteurs, producteurs et restaurateurs locaux.
Pour une première, l’équipe a commencé fort : ateliers d’écriture dite « gastronomique », échanges avec des nutritionnistes et chefs cuisiniers, rencontres littéraires, cueillette d’herbes de saison… Le programme était riche et plus de 300 festivaliers sont venus en profiter.
Ici aussi, pas question de laisser les plus jeunes de côté ! Au contraire. « Nous avons travaillé avec les cantines scolaires de Cadenet et Mérindol afin d’organiser un repas avec les élèves et instituteurs la veille du festival. Il était primordial de créer un lien entre ces rencontres et la jeunesse du territoire, et même d’inviter les enfants à venir découvrir de nouveaux ouvrages et de nouvelles saveurs avec leurs parents dans le week-end ».
Et l’année prochaine ? « Nous nous sommes posé la question de garder ou non ce thème de la gastronomie sur le long-terme, ou d’aller vers un nouveau chaque année. Il y a encore tant de belles choses possibles qu’il est fort probable qu’il soit renouvelé ! ». À suivre !
