La Bulac : 180 pays, 350 langues, 80 écritures

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La Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (Bulac) a ouvert ses portes au public le 12 décembre 2011, dans le Pôle des langues et civilisations. Elle compte aujourd'hui 25 000 lecteurs inscrits, dont près de 10 % sont enseignants ou chercheurs, et accueille 6 jours sur 7, de 10 heures à 22 heures, étudiants, grand public et chercheurs. Sa bibliothèque de nuit est accessible 24h/24 aux doctorants et aux chercheurs.

La Bulac a pris place dans un bâtiment imaginé par l’architecte Yves Lion. Ses fonds ont été constitués grâce au regroupement des collections d’une vingtaine de bibliothèques (ou fonds) situées sur des sites parisiens géographiquement distincts.

Ces collections contiennent des documents écrits dans près de 350 langues différentes et des dizaines d’écritures, appartenant à presque toutes les familles d’écritures connues. Dans ce même bâtiment, cohabite l’ Inalco , où sont enseignées environ 90 de ces langues.

Un projet phare

La fusion en un seul établissement de vingt bibliothèques parisiennes spécialisées dans les langues et les  civilisations constitue l’écrin de collections originales, voire précieuses, représentatives des couleurs, des voix et des écritures du monde. L’ampleur exceptionnelle de ces  collections (un million et demi d’ouvrages), enfin réunies au service d’une recherche et  d’un enseignement uniques par la diversité des cultures et des langues étudiées, fait de cet  établissement documentaire, un instrument de travail de niveau international.

Un projet fédérateur

Les établissements fondateurs du GIP Bulac , quatre universités (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Paris-Sorbonne, Paris Diderot-Paris 7) et quatre établissements d’enseignement  supérieur et de recherche (École pratique des hautes études, École des hautes études en sciences sociales, Institut national des langues et civilisations orientales, École française d’Extrême-Orient et le Centre national de la recherche scientifique) se sont associés pour réunir des  collections  jusqu’ici dispersées sur quatorze sites différents à Paris et en proche banlieue.


La Bulac rassemble des collections couvrant les aires culturelles d’Europe balkanique, centrale et orientale, du Maghreb, du Proche-Orient, du Moyen-Orient, d’Asie centrale, d’Afrique, d’Asie et l’Océanie, jusqu’aux civilisations amérindiennes ; soit, le monde entier, à l’exclusion des civilisations et des langues de l’Europe occidentale ou issues de celle-ci.

Pour chacune de ces aires, bibliothécaires , enseignants et chercheurs se sont réunis régulièrement, durant la période de préfiguration, afin de partager les perspectives de collecte documentaire, d’échanger les informations bibliographiques et surtout d’harmoniser, à l’échelle de la Bulac, les politiques d’acquisition.


Réunir en les déménageant des collections orientalistes de tailles très diverses et plus ou moins redondantes exige de les identifier avec le plus de précision possible : c’est l’objet d’un catalogue collectif informatique, tout à fait spécifique puisqu’il rassemble des données en de nombreuses langues, mais aussi en de très nombreuses écritures, dont pourtant s’impose une présentation simultanée à l’utilisateur.

Cet objectif essentiel n’est encore atteint nulle part au monde de manière pleinement satisfaisante : mais le développement du système universel de codage des caractères Unicode le rend accessible pour la plupart des écritures aujourd’hui répertoriées. Dès l’origine, la BULAC a fait de la mise au point de ce catalogue multi-écritures l’un de ses axes de travail majeurs. Depuis 2005, l’accès à cet outil permet aux étudiants et chercheurs intéressés de trouver en caractères originaux, mais aussi en translittération, la description bibliographique des ouvrages qui constituent désormais le catalogue de la BULAC.


Effectif

  • 120 personnes (titulaires et contractuels).

Surface et espaces

  • 17 300 m2 de surface totale (bâtiment de 32 000 m2).

  • 910 places réparties sur 3 salles de lecture (rez-de-chaussée (niveau étude) ; rez-de-jardin (niveau recherche) ; mezzanine (espace multimédia) : environ 6 000 m2 de surface.

Collections

  • 1,5 million de volumes, soit 36 km de collections, dont une partie est accessible pour la première fois.

  • Une capacité de stockage de 2,5 millions de documents.

  • 30 magasins de stockage des collections sur 2 niveaux de sous-sol : 67 km de rayonnages sur 5 000 m2.

  • Plus de 130 000 documents en libre accès.

  • Des documents dans plus de 350 langues (180 pays représentés), dans 80 écritures distinctes.

Réserve

  • 10 000 documents rares et précieux comprenant plus de 4 000 manuscrits.

Catalogue en ligne

  • Les ouvrages en caractères non latins peuvent être recherchés en écriture originale ou en translittération.

Ressources en ligne

  • Plus de 7 000 revues, accessibles depuis les postes de la bibliothèque ou via les portables des lecteurs.

  • Des ressources généralistes.

  • Des ressources spécialisées sur l’Europe balkanique, centrale et orientale, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Services

  • Une centaine de postes informatiques à disposition avec notamment un accès illimité à internet (à venir : des ordinateurs portables en prêt sur place).

  • 20 salles de travail en groupe.

  • 27 carrels individuels (une à deux personnes), dont : 17 carrels de jour (10h-20h) et 10 carrels accessibles 24h/24h (10h-8h) aux doctorants et aux chercheurs dans la bibliothèque de nuit.

  • 23 postes d’autoformation en langues accessibles à tout lecteur inscrit.

  • Un espace de consultation de documents audiovisuels.